top of page

Mythes vs réalités : les exosquelettes dans le travail au quotidien

Les exosquelettes ont un côté futuriste. Et c’est précisément pour cela qu’ils s’accompagnent de nombreux mythes. Nous entendons tout, de « est-ce qu’ils te transforment en robot ? » à « est-ce que je peux maintenant soulever deux fois plus ? »


Spoiler : non.


Comme nous passons nos journées à concevoir et à tester ces systèmes chez Auxivo, nous avons une vue directe sur ce qui est vrai, ce qui ne l’est plus et ce qui est simplement faux.


Parlons-en.

 

Mythe 1 : « Les exosquelettes te permettent de soulever beaucoup plus qu’avant. »

Réalité : ils vous aident à travailler plus en sécurité, pas à manipuler plus lourd.


C’est sans doute le mythe le plus répandu.Un exosquelette ne vous transforme pas en super-héros. Il n’augmente pas soudainement le poids qu’il est sûr de manutentionner. Ce qu’il fait, c’est réduire la charge sur votre corps, en particulier au niveau du dos, des épaules et des bras.


Nos produits sont conçus pour :


  • réduire les contraintes physiques

  • réduire la fatigue au cours d’une journée de travail

  • offrir un meilleur soutien de la posture et du mouvement


Si quelqu’un utilise un exosquelette pour soulever plus qu’avant, il passe à côté de l’objectif et augmente son risque. Le bon état d’esprit, c’est : mêmes tâches, mêmes limites, mais moins de contraintes pour le corps.

 

Mythe 2 : « Les exosquelettes sont encombrants et inconfortables. »

Réalité : si les gens ne veulent pas le porter, c’est qu’il est mal conçu.


Au début des exosquelettes, certains systèmes étaient volumineux, lourds et clairement pas pensés pour de longues journées dans des environnements réels. Mais le secteur a énormément évolué.


Chez Auxivo, le confort est une contrainte de conception centrale, pas un détail ajouté à la fin. Notre équipe R&D consacre énormément de temps à :


  • des structures légères

  • des textiles respirants

  • des chemins de charge intelligents

  • des réglages intuitifs


Si un produit tient trop chaud, frotte au mauvais endroit ou limite les mouvements, les employés ne l’utiliseront simplement pas. Et ils ont raison. Pour nous, c’est simple : s’il n’est pas assez confortable pour un usage quotidien, il n’est pas prêt.

 

Mythe 3 : « Les exosquelettes ne servent que pour des tâches très lourdes ou extrêmes. »

Réalité : un travail répétitif et “normal” peut être tout aussi exigeant.


On imagine souvent les exosquelettes dans des scénarios extrêmes : manutention de charges massives dans l’industrie lourde ou tâches ultra spécialisées. Ces usages existent, mais ils ne sont qu’une partie de l’histoire.


Une grande partie des contraintes que nous observons sur le terrain vient de mouvements répétitifs du quotidien :


  • se pencher et manutentionner des charges légères ou moyennes, encore et encore

  • tenir des outils au-dessus ou à hauteur des épaules

  • manipuler des cartons toute la journée

  • travailler dans des postures non-ergonomiques


Ce sont ces gestes qui, avec le temps, provoquent des troubles musculosquelettiques. Les exosquelettes sont là pour réduire ces contraintes cumulées. Même quand chaque manutention prise isolément ne paraît pas “impressionnante”.

 

Mythe 4 : « C’est trop compliqué. Les gens ne les utiliseront pas correctement. »

Réalité : un bon design fait du bon usage le choix par défaut.


Oui, nous voyons des erreurs typiques sur le terrain :


  • systèmes non activés

  • sangles mal ajustées

  • attente de soutien dans des situations pour lesquelles l’exosquelette n’est pas conçu


Nous les considérons comme des retours pour la conception et la formation.


Notre équipe teste les prototypes avec de vrais utilisateurs le plus tôt possible, puis les ajuste. L’objectif est que le bon usage paraisse naturel, et que le mauvais usage devienne plus difficile à adopter par inadvertance.

 

Mythe 5 : « Les exosquelettes vont remplacer les améliorations ergonomiques. »

Réalité : c’est un outil parmi d’autres dans une boîte à outils plus large.


Un exosquelette n’est pas un raccourci pour éviter de penser à l’ergonomie. Il ne remplace ni une bonne conception de poste, ni la formation, ni les mesures organisationnelles.


Nous le considérons plutôt comme une couche de protection supplémentaire :


  1. D’abord : optimiser la tâche, l’implantation et les outils partout où c’est possible.

  2. Ensuite : former les personnes aux bonnes techniques et aux bons réflexes.

  3. Enfin : utiliser des exosquelettes pour réduire les contraintes résiduelles, celles qu’on ne peut pas supprimer.


Quand les entreprises utilisent les exosquelettes de cette façon, elles obtiennent les meilleurs résultats. Pour la santé comme pour l’acceptation.

 

Mythe 6 : « Les gens ne voudront pas porter d’exosquelettes. »

Réalité : les mentalités évoluent. Et vite.


C’est vrai : porter un exosquelette reste quelque chose de nouveau. Certains employés se demandent à quoi cela va ressembler, ou s’ils vont être jugés parce qu’ils utilisent une “aide en plus”.


Mais notre équipe voit aussi un changement très net. De plus en plus de personnes nous disent :


  • « Je veux rester en bonne santé sur le long terme. »

  • « Je ne veux pas me bousiller le dos pour ce travail. »

  • « S’il existe un outil qui aide, pourquoi ne pas l’utiliser ? »


De plus en plus d’employés remettent en question l’idée que la douleur fait simplement “partie du job”. À mesure que les exosquelettes se généralisent, le stigmate diminue et ils commencent à être vus comme des chaussures de sécurité ou un casque : tout simplement comme une façon intelligente de travailler.


Notre rôle en tant que développeurs est d’accompagner ce changement avec des produits discrets, pratiques, faciles à utiliser et clairement utiles dans les tâches du quotidien.

 

Ce qu’il faut retenir


Les exosquelettes restent une technologie encore relativement jeune dans le monde du travail. Les mythes et les malentendus sont normaux à ce stade. Mais l’idée centrale est simple :

Réduire les contraintes physiques. Maintenir les personnes en meilleure santé.


Et le faire d’une manière adaptée au travail réel, pas seulement aux conditions de laboratoire.


Pour nous, chez Auxivo, cela signifie passer beaucoup de temps sur le terrain, écouter les utilisateurs et faire évoluer rapidement ce que nous concevons. Que ce soit une articulation mécanique, une interface textile ou une petite sangle qui, soudain, rend tout plus intuitif.

 
 
bottom of page